(voix off) Bonjour à tous, nous sommes le 31 aout 2030 et vous regardez COPS Channel. Voici le journal de la matinée, présenté par Kim Lee Sung.

Bonjour à vous chers téléspectateurs qui nous rejoignez, alors que nous sommes en édition spéciale depuis ce matin vers 5 heures, dès que nous avons appris l'arrestation du "Knacker" par les forces du LAPD.

C'est donc une longue traque de presque 15 jours, qui s'est achevée ce matin au cours d'un banal contrôle de routine. Mais il faut dire que l'étau commençait à se resserrer autour du tueur, après les évolutions des dernières 24 heures et sa spectaculaire interview chez nos confrères de CalNews.

D'après les premières informations qui ont pu nous parvenir des services de police, le suspect Ramon Vargas aurait donc été interpelé au cours d'un contrôle, alors que de forts soupçons pesaient sur lui. La police avait resserré sa surveillance autour de son domicile de Bel Air et était en attente du moindre faux pas de sa part. Le suspect a semble-t-il été interpelé au moment où il s'apprêtait à se mettre en quête d'une autre victime. Dans sa voiture, des preuves accablantes de sa culpabilité auraient été découvertes, justifiant une perquisition à son domicile, qui serait en cours à l'heure où je vous parle.

La perquisition au domicile de Vargas a toutefois rencontré quelques difficultés, puisque Ramon Vargas, ressortissant colombien de son état serait, en plus de ces activités de serial killer, lié aux narcotrafiquants du cartel sud américain. La résidence du colombien a donc été littéralement en état de siège pendant quelques heures, avant un dénouement sans effusion de sang grâce à la maîtrise et au professionnalisme des négociateurs du SWAT et du COPS et du procureur général Jonathan Mac Conrroy dont l'intervention a semble-t-il été déterminante.

Nous sommes d'ailleurs en ligne avec le procureur depuis la maison de Vargas à Bel Air. Monsieur le procureur, tout d'abord félicitations pour avoir mis hors d'état de nuire le "Knacker".

JMcC : "Bonjour mademoiselle Sung, c'est un véritable soulagement pour tous nos concitoyens que cette arrestation et je tiens à remercier toutes les forces de police pour la conclusion de cette enquête difficile et très éprouvante pour leurs nerfs. Aucun effort n'aura été épargné, il y a eu des moments difficiles, mais le suspect est désormais sous les verrous et nous sommes en train de découvrir des preuves accablantes de sa culpabilité au fur et à mesure de notre perquisition."

Monsieur le procureur, il semblerait que Vargas soit lié à un puissant cartel colombien en plus de ses crimes. Vous avez, semble-t-il, rencontré de la résistance à son domicile. Comment se sont passé les négociations avec ces hommes ? et dans quelle mesure pourraient ils être les complices des crimes de sang de Vargas ?

"Et bien mademoiselle Sung, pour le moment, l'enquête suit son court, mais les premiers éléments semblent indiquer que ces hommes ne connaissaient pas les activités de Serial Killer de monsieur Vargas. Et c'est d'ailleurs ce qui a facilité les négociations. Toutefois, il reste le problème des stupéfiants et du véritable arsenal de guerre trouvé sur place, mais c'est une autre enquête qui vient de s'ouvrir et qui semble n'avoir que peu de lien avec notre 'Knacker'. En tout cas, ces individus ce sont montrés raisonnables et coopératifs et pas une goutte de sang n'a été versé dans cette intervention, ce qui est une satisfaction."

Monsieur le procureur, d'après nos informations, le suspect Ramon Vargas était dans le collimateur de la police quelques heures après cette incroyable interview à CalNews. Dans quelle mesure cette interview aura été la perte du suspect ?

"Et bien les journalistes de CalNews, malgré l'aspect exclusif de cette interview, qui apparaît comme une provocation envers les forces de l'ordre, ont collaboré sans aucune retenue avec la police. Bien sur, on pourra toujours reprocher aux médias ce manque de respect de la charte déontologique, mais force est de constater que l'enquête a fait un bond incroyable suite à cette émission et nous a conduit au fantastique résultat de ce matin."

Monsieur le procureur, je suppose qu'après une telle nuit et après ces deux semaines difficiles, on n'a qu'une seule envie : une bonne nuit de sommeil.

"Tout a fait mademoiselle Sung, mais l'heure n'est pas encore au repos et tous nos spécialistes et nos officiers de police restent sur le pied de guerre à l'heure où je vous parle pour monter un dossier en béton contre ce salaud, si vous me permettez cette expression. D'ailleurs, j'ai moi même une montagne de travail qui m'attends suite à cette arrestation, mais croyez moi, c'est avec plaisir que je vais me remettre à la tâche et avec la satisfaction du devoir accompli mademoiselle Sung."

Merci monsieur le procureur de nous avoir accordé ces quelques minutes. Nous restons à l'affut de la moindre information sur le dénouement de cette affaire. Passons maintenant au reste de l'actualité.

Des heurts violents se sont déroulés cette nuit dans le quartier d'Inglewood. Plusieurs unités du LAPD en patrouille dans le secteur ont été pris à partie à l'arme lourde. Deux officiers ont été blessés et un véhicule de patrouille a été entièrement détruit à l'aide d'une arme antichar. Ces attaques n'ont pas été revendiquées, mais elles sont certainement le fait de l'un des innombrables groupes séditieux qui font régner la terreur dans ce secteur.

Dans l'international. Des affrontements très violents se sont déroulés, hier en Alaska entre des éléments incontrôlés du Mouvement Civique de Libération de l'Alaska et l'US Army. Il semblerait qu'un groupe d'indépendantistes ait attaqué à la roquette un cantonnement de l'armée. Les militaires ont riposté avec des moyens lourds, et le premier bilan officiel émanant de Washington fait état de deux morts et de trois blessés légers chez les GI et de quarante quatre rebelles tués et vingt prisonniers. Nous retrouvons dans quelques minutes Mark Simpson, notre envoyé spécial à Juneau, mais tout de suite, la météo de Raffaela Vasquez, qui va nous annoncer un temps ensoleillé sur toute la baie de Los Angeles.

Peur sur la ville